Centre de détention, école primaire, Gardien de Phare...: un mois de septembre riche !

Cela faisait un moment que je n'avais pas donné de nouvelles. C'est que le mois de septembre, comme chaque année, a été très chargé.

Il faut dire qu'entre deux sorties en montagne, j'ai donné deux conférences et postulé comme Gardien de Phare...

Phare du bout du monde (Patagonie)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Phare_du_bout_du_monde_(Patagonie)

Tout d'abord le mardi 17 septembre, je me rends au Centre de Détention de Muret en début d'après-midi. Une fois les formalités d'entrée effectuées, j'y suis accueilli par Aurélie, animatrice culturelle, avec qui je suis entré en contact il y a quelques mois (suite à diffusion d'un film sur un projet sportif autour du vélo dans ce même centre).

On entre, c'est immense, beaucoup plus grand que Saint-Sulpice: 600 détenus vivent ici, contre 80 à Saint-Sulpice. Une fois arrivés dans le bâtiment principal, une vérification du PC et de la clé USB est nécessaire. Tout va bien, alors nous pouvons continuer dans le centre, dont les bâtiments sont séparés par quatre terrains de foot. Nous passons devant les ateliers et atteignons la section culturelle, saluant des musiciens au passage.

Avant de démarrer mon intervention, une interview filmée m'a été proposée: c'est une première pour moi. Elle est destinée à être diffusée dans le circuit interne du centre: malheureusement je ne pourrais pas y avoir accès (à moins d'y retourner comme pensionnaire?). J'écarte cette possibilité pour le moment. Patrick, très pro, m'explique comment ça va se dérouler, et effectue les derniers réglages sur la caméra et l'éclairage.

Une fois l'interview terminée, la petite salle se remplit, et c'est un public très concentré qui m'écoute et pose des questions. A la fin quelques-uns viennent me serrer la main. Visiblement ça a plu, et j'espère que ç'aura été inspirant. En tout cas encore une bonne expérience pour moi.

Ensuite, le vendredi 27 septembre, c'est à l'école primaire de Rabastens que je me rends. Le public est très différent: d'adultes d'âge parfois mûr, je passe à une classe de CM1 pleins d'énergie. C'est Ludivine qui me prend en charge, on a été en contact par le CAF.

Je démarre en les étonnant quand j'affirme que si eux n'ont pas peur, moi j'ai peur...de ne pas les intéresser. Leur attention est captée, je peux commencer. Ils sont très intéressés, j'avais tort d'avoir peur. Très vite les questions fusent, puis les anecdotes, et au bout d'un moment, je n'arrive plus à en placer une: je me suis juste trompé de peur ! La pause récréation est la bienvenue: ils vont se défouler. C'est incroyable le bruit qu'ils font: c'est plein de vie, c'est épuisant...

On retourne en classe, mais c'est une fin d'après-midi du vendredi: leurs réserves d'attentions sont épuisées. J'apprends plein de choses sur la vie de celle-ci ou celui-là: c'est très mignon ! Mais la conférence n'avance pas. Comme l'heure tourne, je décide de mettre une nouvelle règle: seulement des questions à partir de maintenant. Une ou deux anecdotes sont tentées mais je tiens ferme heureusement. J'aurais dû commencer par-là d'entrée de jeu, mais je manque de métier !

En tout cas je les laisse ravis, et je rentre chez moi content mais vidé...

Enfin, j'ai candidaté à un projet consistant à rester 24h dans une réplique du Phare du Bout du Monde, dont l'original est appelé San Juan del Salvamento, et situé sur l'île des Etats au Cap Horn. Il aurait inspiré le roman éponyme de Jules Vernes.

La réplique est installée à la point des Minimes, à La Rochelle. L'idée est d'y faire l'expérience de la solitude, sans portable, et de fournir un écrit ou toute autre contribution inspirée de cette expérience.

Je serai donc Gardien du Phare du Bout du Monde pendant 24h du 9 au 10 novembre: j'ai hâte !

Lisez l'histoire complète et abracadabresque de ce phare et de l'homme à l'origine du projet ci-desous:

Accueil du site de l'association le Phare du Bout du Monde

http://lephareduboutdumonde.com/